HPI, Zèbre, Surdoué, Précoce, Génie, Philo-cognitif … les surnoms sont nombreux pour tenter de désigner ces enfants dont le cerveau fonctionne différemment. Cette particularité n’est pas une maladie et pourtant, le décalage est douloureux pour certains d’entre eux et il n’est pas toujours facile de les comprendre. Tout va plus vite dans le cerveau du HPI ! Ils constituent souvent une énigme et nous nous construisons des images d’eux souvent erronées.
La définition du haut potentiel intellectuel est précise. Il désigne une intelligence supérieure à la moyenne, avec un score de QI dépassant 130. Il concerne environ 2,3 % de la population générale.
Il existe autant de profils que d’individus et l’analyse doit être précise avant de pouvoir poser l’hypothèse d’un enfant à haut potentiel. Les scores aux différents subtests sont essentiels à cette analyse. Ces profils sont par ailleurs très sensibles à la nature de l’environnement dans lequel l’enfant évolue : situation familiale, situation scolaire, présence ou non d’un trouble…. Ainsi, l’expression du profil de l’enfant pourra changer en fonction de l’environnement dans lequel il évolue.
Il est parfois entendu qu’un enfant avec un profil HP hétérogène, n’est pas un HPI. Les études viennent contredire cette affirmation. Un enfant HPI hétérogène est tout autant HP qu’un HP homogène ! ceci s’explique par le fait, qu’il existe une ou plusieurs zones de hautes potentialités et qu’ainsi le profil est différent.
Ce potentiel est un talent en germe. Il va impliquer des facultés cognitives particulières qui vont se développer qu’au contact d’un environnement favorable et au prix d’un travail sérieux. 3 piliers pour voire se manifester le haut potentiel : les aptitudes, la créativité et l’engagement.
Des idées reçues circulent sur le sujet des enfants à haut potentiel. Pourtant la recherche nous en dit plus sur eux.
Sur leurs résultats scolaires :
Les idées reçues | Ce qu’en disent les recherches |
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Davantage en échec scolaire Pas besoin de travailler pour réussir « Ça ne marche pas à l’école donc n’est pas HPI » « Non mais ce n’est pas la peine de faire un test, à l’école ce n’est pas non plus extra » | Seuls 1% échouent au brevet Ont besoin de travailler Ont besoin d’un milieu propice pour se réaliser Ont besoin de soutien pour transformer leur potentiel en talent (comme un sportif de haut niveau) Peuvent avoir une zone de haute potentialité (score > 130) et le reste dans la norme |
Sur leur hypersensibilité :
Les idées reçues | Ce qu’en disent les recherches |
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Très sensibles aux stimulations sensorielles (sonores, visuelles…) Réactions émotionnelles exacerbées « Ces émotions ne sont pas en adéquation avec son âge, on dirait qu’il a 2 ans » | Il n’existe pas d’élément clair pour faire de la sensibilité élevée une caractéristique du haut potentiel. (Le haut potentiel représente 2,3 % de la population : c’est une différence beaucoup plus rare que la sensibilité élevée, qui concernerait 20 % des personnes) |
Sur la manière qu’ils ont d’entrer en relation avec les autres :
Les idées reçues | Ce qu’en disent les recherches |
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Sont souvent seuls Ne savent pas interagir avec leurs pairs « Il ne joue pas avec les enfants de son âge » « Il n’arrive pas à se faire des copains, ça ne l’intéresse pas » | Les études montrent qu’ils ont de bonnes capacités d’adaptation et peuvent être très sociables. L’ouverture à l’expérience et à la nouveauté est une dimension de personnalité plus développée, en moyenne, chez les HPI que chez les autres personnes |
L’enfant à un haut potentiel intellectuel n’est pas un enfant malade. La stigmatisation constitue pour lui une menace et une source massive d’anxiété.
Son mode de pensée doit être considérer comme un trésor à révéler et non un obstacle à étouffer. Il est parfois aisé de lui mettre de la pression, sous prétexte que son cerveau « va plus vite », alors qu’elle va constituer une menace qui va pouvoir le paralyser ou le rendre agressif.
Tous les enfants, ont un besoin vital pour grandir et s’épanouir de percevoir un sentiment de sécurité émotionnelle. Les enfants HPI ont un besoin majoré de sécurité émotionnelle : cohérence, prévisibilité et stabilité prennent pour lui une grande importance.
Une attention particulière est à porter sur la nature de son environnement. Il constitue un élément essentiel à son équilibre émotionnel. Ainsi, si son environnement est source de menace ou d’insécurité, il va témoigner de difficultés : inattention, opposition, immaturité, retrait relationnel, agressivité….
Tous les enfants ont besoin de percevoir dans notre regard, que nous comprenons, ce qu’ils vivent et que nous sommes sensibles à leurs besoins. Ce besoin est encore plus intense chez les enfants HPI, ce qui les relations avec eux, très exigeantes.
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