Une épreuve de fond

Une naissance est souvent perçue comme un évènement marquant et joyeux, et c’est le cas ! Mais il est impossible, même avec toute la préparation du monde de s’armer face à toutes les éventualités. La naissance d’un enfant bouscule le quotidien des parents et dans le même temps leur enfant découvre le monde pour la première fois.

Chaque enfant est différent et réagira à son environnement d’une manière qui lui est propre, parfois de manière prévisible et d’autres fois moins. Les parents seront les piliers sur lesquels le bébé va pouvoir s’appuyer dans son exploration de la vie. Ce rôle de soutien est bien souvent un véritable rallye avec ses moments de joie mais aussi des périodes de fatigue aussi bien physiques que psychiques.

Trop plein de pleurs, comment se ménager ?

L’enfant a sa propre appréhension des choses, il découvre la vie à son rythme, tout est nouveau pour lui : les odeurs, les bruits extérieurs, la pesanteur…. À ce stade de la vie un bébé n’est capable d’appréhender qu’une chose à la fois. Lorsqu’il est confronté à un espace dynamique comme un supermarché ou un centre-ville sa capacité à appréhender les choses peut devenir surchargée et provoquer un trop-plein de stress. Dans ces moments de stress, il va aller chercher la présence de ses parents, ses piliers, et signaler son besoin par des pleurs. Il est en quelque sorte programmé pour ça. C’est une manière pour lui de se décharger et de retrouver le réconfort de ses parents.

Un bébé qui pleure s’entend très fort et de très loin. Parfois, les périodes de pleurs semblent interminables et peuvent avoir lieu à des moments particulier, comme la nuit. Cela peut vite entrainer une fatigue mentale chez les parents. Il s’agit pourtant d’un signal très utile pour la survie et le bien-être du nourrisson.

Dans le cas d’un « trop-plein de pleurs » il est préférable de se ménager, si possible. Une bonne idée est de demander au préalable à son partenaire ou à de la famille de prendre le relai quelques minutes, le temps de souffler, même en pleine nuit. Parfois, personne n’est disponible. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à s’octroyer un break après avoir mis bébé en sécurité, faire quelque chose qui nous fait plaisir : manger, prendre une douche… Mieux vaut laisser bébé pleurer quelques minutes et se calmer.

Comment être sécurisé pour prendre soin de bébé ?

Le rôle des parents est primordial pour bébé : ils rassurent et prennent soin de ce dernier. Son développement sera optimal dans un espace sécurisant, à l’abri du danger : un cocon qui va constituer son havre de paix.

Bien souvent, la maman est la première figure d’attachement de l’enfant. Elle a vécu la grossesse, l’accouchement et est physiquement proche de lui depuis sa naissance. Elle a bien souvent besoin, elle aussi, d’être rassurée, apaisée et que l’on prenne soin d’elle. Mais n’oublions pas le papa est chamboulé lui aussi. Il est important qu’il puisse trouver un soutien, une écoute et qu’il trouve progressivement sa place.

C’est un véritable cercle de sécurité dont les parents ont besoin, afin qu’à leur tour, ils aient la disponibilité pour créer l’environnement sécure dont a besoin le nouveau-né. A l’image des poupées russes, chacun assure la sécurité de l’autre.

Pour créer ce cercle de sécurité, il ne faut pas hésiter à demander du soutien de la part de ses proches ou de personnes de confiance. On peut même les solliciter avant la naissance pour s’assurer de leur disponibilité une fois le bébé arrivé. Cette chaine de sécurité est primordiale.

Comment ré-inventer la liste de naissance ?

Les futurs parents prévoient très souvent une longue liste de matériel pour l’arrivée de leur enfant. Certes, une poussette pour le transport ou un lit pour le sommeil sont des éléments importants. Cependant, il ne faut pas hésiter à ajouter des demandes de temps, d’aide concrète comme des bons de ménage, des repas, des temps de garde etc. Finalement, à sa naissance, le bébé a besoin de peu de matériel mais de beaucoup de disponibilité et de sécurité.

Notre conseil : demander avant la naissance à ses proches leurs disponibilités pour être épaulé et soulagé en fonction de nos besoins de parents. L’idée est de pouvoir solliciter sans se sentir gêné une personne de confiance qui sera là, en cas d’impératifs ou de besoins de break. Quelqu’un qui pourra s’adapter, si possible aux besoins des parents, parce qu’un bébé bouge, il vit et ses besoins ne seront pas constants. Être entouré de proches de confiance vous permettra de recharger vos batteries, seule ou en couple.

Vous ne souhaitez pas confier bébé pour l’instant ? Voici quelques propositions alternatives : demander leur d’autres types de services, comme préparer un repas chaud à déposer devant votre porte, vous offrir un chèque cadeau pour une heure de ménage, etc. Soyez inventif !

Sachez qu’un professionnel des Instituts de la parentalité est là pour vous écouter gratuitement et sur rendez-vous. Retrouvez les dates de nos prochaines permanences conseil au 07 690 990 73 ou sur notre site https://institut-parentalite.fr/permanences-conseil/

Retrouvez l’entretien, en vidéo, de Nolwenn Decaux-Ferré, pédiatre à l’association Ti Liammou, adhérente de la Fédération des Praticiens de la Parentalité.

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