Avec pour objectif le soutien à la parentalité et l’amélioration de la prévention dans la santé mentale, l’ARPPPP mène plusieurs projets de recherche, articulés autour de trois grands axes :
Orane Leroy Rivierre, interne en santé publique a réalisé sa thèse de médecin en évaluant les programmes A.V.I.O.N.® dans le cadre de son travail au sein de l’Institut de la Parentalité. Le rapport a été soumis puis publié par à la revue « Devenir »[1].
L’évaluation des programmes A.V.I.O.N.® a été réalisée à travers une série de questionnaires et d’entretiens avec les participants. Les données ont été recueillies avant et après les interventions pour mesurer les changements autour de trois objectifs : compétences parentales, stress parental, régulation émotionnelle.
Les résultats préliminaires montrent que les programmes A.V.I.O.N.® ont eu un impact positif significatif sur les participants :
Les programmes A.V.I.O.N.® sont efficaces pour améliorer les compétences parentales et la santé mentale des parents et des enfants. Les résultats de cette évaluation soutiennent la poursuite et l’expansion de ces programmes pour atteindre un plus grand nombre de familles.
[1] Leroy-Rivierre, O., El Ouazzani, H. et Raynaud, A. (2021). Évaluation du Programme D’accompagnement de la Parentalité « ateliers Parents : La Sécurité Affective Dans la Relation Parent-Enfant » Devenir, . 33(1), 69-88. https://doi.org/10.3917/dev.211.0069.
La recherche pour le programme A.V.I.O.N.® vise à explorer les conditions dans lesquelles ce dispositif favorise le sentiment de compétence parentale, diminue le stress parental et augmente la capacité de réguler les états émotionnels. L’ARPPPP est ainsi intégrée au comité scientifique de APPIE. Ce projet, porté par à l’Université de Bordeaux, vise à produire un outillage basé sur la science et les contraintes de terrain, permettant d’orienter les décisions, actions et mesures en faveur du bien-être de l’enfant, s’appuyant sur des programmes probants.
Les recommandations internationales sont en adéquation avec les objectifs des séances des programmes A.V.I.O.N.® :
1- Article d’Orane Leroy Rivierre (Revue: « Devenir »):
2- Lors de cette recherche considérant un échantillon plus large seront ajoutés à la recherche préliminaire : :
Le recueil des données est programmé pour le dernier trimestre 2025.
Le projet de recherche CARING : Attachement & Fonction Réflexive vise à étudier l’effet de la formation à la théorie de l’attachement sur la fonction réflexive des professionnels engagés dans des actions de prévention et protection de l’enfance. Le contexte de cette recherche repose sur l’importance de l’environnement psychoaffectif de l’enfant et la nécessité de nouer des relations d’attachement sécurisantes dès la naissance. Les objectifs incluent l’observation de l’impact de la formation PANJO sur la fonction réflexive et l’empathie des professionnels de PMI intervenant à domicile.
La méthodologie implique un échantillon de 45 à 60 professionnels de PMI, incluant des infirmières puéricultrices, des sages-femmes et des médecins. Les instruments de mesure comprennent des questionnaires socio-démographiques, de fonction réflexive, d’efficacité générale et d’empathie professionnelle, ainsi que la compréhension clinique d’une vignette. Le protocole se déroule en trois étapes : avant la formation, juste après la formation, et éventuellement à distance (3-4 mois).
Les partenariats et collaborations incluent Santé publique France et l’Institut de la Parentalité, avec des interventions menées par des professionnels formés à la théorie de l’attachement. Le comité scientifique est composé de chercheurs et de cliniciens spécialisés dans la théorie de l’attachement et la fonction réflexive.
La constitution d’un comité scientifique est une étape cruciale pour structurer les axes de recherche de CARING. Ce comité scientifique, composé de chercheurs renommés tels que Pr George Tarabulsy, Pr Linda Cambon, Nathalie Savard et Pr Claud Bisaillon, soutient le développement stratégique et cohérent des recherches menées. Le comité évalue l’acceptabilité scientifique des projets et contribue à la rigueur méthodologique des études.
En conclusion, ce projet de recherche vise à améliorer la qualité de la formation des professionnels de PMI et à promouvoir un attachement sécurisant chez les enfants, contribuant ainsi à leur développement harmonieux et à la prévention des troubles de santé mentale.
L’article 51 de la loi de financement de la sécurité sociale de 2018 (article L.162-31-1 du code de la sécurité sociale) est un dispositif qui permet d’expérimenter de nouvelles organisations en santé reposant sur des modes de financements inédits. Ce dispositif vise à améliorer le parcours des patients, l’efficience du système de santé, l’accès aux soins et la pertinence de la prescription des produits de santé. Il permet de déroger à de nombreuses dispositions législatives relatives aux règles de financement et d’organisation de droit commun. L’article 51 s’appuie sur la création du fonds pour l’innovation du système de santé (FISS), qui finance de manière dérogatoire les activités de soins, de prévention et d’accompagnement au sein des secteurs sanitaire, social et médico-social, ainsi que l’ingénierie et l’amorçage des projets.
En tant que laboratoire d’innovation, l’ARPPPP joue un rôle crucial dans l’étude et la duplication des pratiques, ouvrant des perspectives pour l’ensemble du secteur. Les défis rencontrés, tels que la montée en charge tardive des inclusions en 2023 et les subventions insuffisantes, ont été relevés grâce à une mobilisation humaine forte et une adaptation continue. L’expérimentation B.A.S.E. (Besoins d’Attachement et Santé de l’Enfant) porte une innovation majeure pour le futur système de santé français. D’autres pays francophones souhaitent dupliquer nos avancées.
La clinique de l’attachement et la prévention constituent l’ADN de l’Institut de la Parentalité. Ces éléments fondamentaux ont été intégrés par le Dr Anne Raynaud et son équipe, qui ont construit les parcours en se basant sur le principe commun des praticiens : travailler sur les liens d’attachement enfant-parent.
Le cahier des charges de l’expérimentation B.A.S.E. prévoit l’inclusion de 2 950 familles sur une durée de quatre ans, à compter de la première inclusion (11 juin 2022).
L’évaluation intermédiaire de l’expérimentation B.A.S.E. a été réalisée par ACE Santé sous le pilotage de la cellule d’évaluation Article 51. Les auteurs principaux de ce rapport sont Damien Dauga, manager senior, et Charlotte Boiton, consultante. Les référentes de l’évaluation sont Pauline Vidal de la DREES et Sandrine Angui de la CNAM. Claire Oget-Gendre de la SGMCAS est la référente de l’expérimentation.
L’évaluation est organisée autour de quatre axes principaux :
Collecte de données : L’évaluation repose sur des éléments qualitatifs (questionnaires, entretiens avec des usagers, des professionnels et des partenaires) et quantitatifs (nombre de demandes, nombre d’inclusions par forfait, nombre de consultations par forfait, etc.)
Entretiens : Des entretiens individuels et collectifs ont été réalisés avec les membres de l’équipe projet, les professionnels de l’Institut de la Parentalité, et les familles bénéficiaires
Analyse des parcours : L’évaluation examine les parcours des familles, la précocité des prises en charge, l’adéquation et le niveau de réalisation des parcours, ainsi que l’amélioration des compétences parentales et psychosociales des enfants
L’évaluation vise à :
Les évaluateurs recommandent de renforcer la communication auprès des partenaires et du grand public pour garantir la montée en charge des inclusions.
Ils soulignent également l’importance de disposer d’un panel de familles ayant clôturé leur parcours pour une évaluation médico-économique plus solide.
Le secrétariat national est ouvert les lundi, mercredi, jeudi et vendredi de 9h00 à 12h30 et de 14h00 à 17h00, et le mardi de 9h00 à 12h30.