Marielle, Infirmière à l’Institut de la parentalité, Floirac

Elle aime son métier et pour elle, l’exercer dans le cadre de l’Institut est un plus : elle y ressent bienveillance et chaleur. Entre professionnels et avec les familles accueillies.

Au fil des années, Marielle a développé un intérêt grandissant pour le soutien à la parentalité. Aujourd’hui, elle veut aider les parents à retrouver du bon sens et du plaisir, loin des injonctions à devenir des parents « parfaits » pour élever des enfants « parfaits »…

« Mon rôle au sein de l’Institut consiste à faire de la guidance parentale, c’est-à-dire accueillir les difficultés rencontrées par les familles, les aider à trouver des solutions qui participeront à améliorer leur qualité de vie avec leurs enfants ». 

Marielle est infirmière depuis de longues années, elle a commencé à exercer dans le Tarn et Garonne, sa région d’origine. Très vite, elle s’est intéressée à la cellule familiale. Professionnelle des soins à la personne et aux jeunes enfants, elle s’est aussi formée à l’écoute active. « Les parents ont des choses à dire, commente-t-elle, ma priorité, c’est qu’ils aient d’abord la parole pour dire ce qui les a amenés ». Elle adopte systématiquement une posture d’écoute bienveillante face à leurs difficultés, sans jugement, et prodigue toujours des conseils en tenant compte de la culture, de l’environnement, des ressources de chacun.

« En tant qu’infirmière, souligne Marielle, j’ai appris à ne pas dissocier le corps et l’esprit. C’est important de voir la personne dans sa globalité. De même, quand il y a un problème de sommeil chez l’enfant, c’est intéressant de regarder la famille dans sa globalité ».

Quand elle a rencontré le Dr. Anne Raynaud et choisi en septembre 2024 de rejoindre l’Institut, Marielle s’est formée avec beaucoup d’intérêt à la théorie de l’attachement

Elle en a mesuré les applications pratiques. « L’exemple du porte avion parle très bien aux parents, témoigne-t-elle. Et quand j’ai moi-même compris que le sommeil, par exemple, faisait partie des « explorations » de l’enfant, au même titre que le jeu, l’école, l’exploration sociale, qu’il s’agissait aussi d’une forme de séparation, j’ai pu proposer aux parents des outils auxquels je n’avais pas pensé, en termes de sécurisation ».

Marielle continue ses propres explorations ! Elle a repris des études pour passer un DU de santé mentale et psychiatrie périnatale. Elle souhaite se positionner plus que jamais du côté de la prévention et développer une sensibilité particulière aux problèmes de post partum : dépression, charge mentale, burn-out parental…

« Les parents ont des choses à dire, commente-t-elle, ma priorité, c’est qu’ils aient d’abord la parole pour dire ce qui les a amenés« 

 « En tant qu’infirmière, j’ai appris à ne pas dissocier le corps et l’esprit. C’est important de voir la personne dans sa globalité. »

« Je suis ravie d’avoir rejoint l’équipe de l’Institut, confie Marielle. L’endroit est accueillant. Beaucoup de parents s’installent dans mon bureau le matin avec le café qu’on leur propose à l’entrée : j’adore ce moment, le temps est suspendu, ils se posent vraiment… ». 

Son bureau est petit mais confortable et rassurant. Il est aménagé avec un tapis, des jeux, un canapé, pour que parents et enfants s’y sentent bien. Entre les consultations, la porte de Marielle reste toujours ouverte, c’est un état d’esprit. Il arrive très souvent qu’une de ses collègues vienne s’asseoir dans le canapé pour discuter, échanger. « Mon travail, souligne Marielle, consiste aussi à savoir orienter les parents vers un autre professionnel du service, en cas de besoin ou de pathologie particulière ». Marielle fait donc régulièrement le lien avec les différents praticiens de la structure (pédopsychiatres, psychomotriciens, psychologues, neuropsys ou l’ostéopathe). 

Qui sont-ils ces parents qui franchissent la porte de l’Institut ? Qu’ils aient été orientés par un médecin, un pédiatre ou un enseignant, ils se ressemblent dans leur démarche, témoigne Marielle : ils viennent déverser le trop plein, à la recherche d’une écoute, d’un lieu pour eux.

Elle raconte : « les parents me disent souvent en arrivant ici : c’est bizarre, depuis que j’ai pris rendez-vous, j’ai l’impression que ça va mieux ! S’autoriser à demander de l’aide, leur permet tout à coup de penser que ça ne va pas durer, qu’il y a des solutions ! ». 

Dans des situations simples de guidance parentale, souvent 3 séances suffisent pour améliorer nettement la situation. 

Ce qui apporte le plus de satisfaction à Marielle dans l’exercice de son métier, c’est ce moment où les parents lui disent : « j’ai retrouvé du plaisir à m’occuper de mon enfant ! »

Elle pense à certains parents qui arrivent en confiant : « j’appréhende toutes les soirées, tous les week-end, parce qu’en fait, ça va crier tout le temps. Je ne me sens pas bien. Je n’imaginais pas ça, aussi dur. Je n’ai plus envie d’être avec mon enfant. Je l’aime, mais je n’ai plus envie ! » « C’est dur pour eux de le dire, commente Marielle, et c’est dur pour moi de l’entendre ».

Marielle croise des parents perdus, désorientés par des injonctions multiples et contradictoires, qui leur mettent une pression incroyable. Elle se souvient d’un papa, un jour, qui lui a demandé : « Mais il est où le grand bonheur ?  là, je ne vois pas ! »


« Je sais que les pères sont de plus en plus impliqués, poursuit Marielle, mais la charge mentale des mères est énorme : il « faut » allaiter longtemps, faire du cododo, du maternage, préparer tout bio, fabriquer ses produits ménagers, composter les épluchures… et aller partout à vélo, forcément, pour ne pas polluer. Sans parler d’être à l’écoute bien sûr, ne jamais crier, être à disposition de son enfant, jouer avec lui, le stimuler. Sans oublier d’être une femme qui reste jeune, moderne, accomplie professionnellement, avec une belle vie sociale, qui fait son yoga tous les jours et qui a les ongles parfaits… Croyez-vous tout cela possible ?! »


« Je ne me suis jamais posée le quart de ces questions pour mes propres enfants qui sont grands aujourd’hui, confie Marielle, mais je sais aussi que si j’avais eu toutes ces informations, j’aurais fait pareil : j’aurais plongé tête baissée dans toutes ces injonctions moi-aussi. Voulant bien faire, je me serais fait avoir, j’en suis sûre ! ».

Aujourd’hui, le message qu’elle veut partager aux parents est simple : allégez-vous !

 « A l’institut, c’est notre rôle d’aider les parents à faire le tri, conclut-elle, à faire ce un petit pas de côté pour se recentrer sur ce qui est vraiment important dans la vie de leur enfant. Je dis à tous les parents, venez chercher ce regard extérieur, n’attendez pas d’être épuisé pour pousser la porte de l’Institut ! »

« S’autoriser à demander de l’aide, leur permet tout à coup de penser que ça ne va pas durer, qu’il y a des solutions ! »

« Je dis à tous les parents, venez chercher ce regard extérieur, n’attendez pas d’être épuisé pour pousser la porte de l’Institut ! »

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