Christelle Gary - Directrice de formation

Christelle Gary
Directrice de formation à l’Institut de la parentalité

« Ce voyage va être une source d’inspiration pour moi. Je vais examiner au plus près comment les Québécois travaillent, comprendre ce qu’ils ont mis en place. On dit à juste titre qu’ils ont 20 ans d’avance sur nous, en matière de psycho éducation et d’attachement : comment faire en sorte que ce trésor d’expertise qu’ils ont accumulé, puisse nous aider à améliorer notre pratique et donc nos formations ? En tant que directrice de la formation, je suis constamment dans l’analyse de la demande et du contexte : qu’est-ce qui fait que nos formations sont ajustées aux besoins des professionnels ? Dans ce milieu, il faut être au plus près de la recherche scientifique, des évolutions. Et surtout, être en mouvement :  la formation est un cycle, il faut sans cesse se repenser. Je pars donc explorer ce qui se fait au Québec, apprendre, me nourrir, créer de nouveaux liens.  

Evidemment, le contexte financier et politique est différent là-bas et propice à l’installation de dispositifs difficiles à adapter dans l’environnement français. Je serai donc attentive à ce qui constitue les contenus, la pédagogie, la mise en œuvre de leurs programmes. Tout en étant vigilante sur ce qui serait transférable et comment. J’adore apprendre, écouter, recevoir, partager… je pars donc avec une ouverture d’esprit maximale, dans l’enchantement des rencontres à venir ! »

Pauline Goutodier
Psychologue clinicienne, coordinatrice clinique pour la Fédération des Praticiens de la Parentalité

«  J’ai envie avant tout de me laisser surprendre par des infos, des rencontres, des lieux. Je pars avec ma double casquette de psychologue clinicienne et de coordinatrice au niveau de la fédération.  J’y vais bien sûr pour observer comment les Québécois interviennent auprès des enfants et des parents et comment ils mettent en application la théorie de l’attachement dans leur clinique. Par ailleurs, je suis intéressée par leurs méthodes de formation : je pense à des projets pour la fédération, de formations inter-instituts par exemple, c’est à dire de formations communes entre formateurs, qui renforceraient notre cohésion.   

Je souhaite aussi nouer des liens durables sur place, pour de nouveaux échanges dans le cadre des conférences, des événements qu’on organise avec l’Institut. Créer de nouveaux partenariats. Dans tous les cas, entretenir des liens par la suite !  

J’y vais en mode découverte, pour apprendre. Au niveau des connaissances, j’aurai en tête de transmettre à mon retour les infos au niveau de la fédération, pour enrichir notre culture commune. Je sais que la théorie de l’attachement est un principe fondamental dans la prise en charge des patients au Québec. Ce qui n’est pas le cas en France. Ce sont ces fondations que je pars observer, la façon dont les Québécois utilisent la théorie de l’attachement comme socle… avec l’envie que ces fondements soient mieux ancrés en France un jour ! 

Un petit mot sur l’esprit de groupe pour finir.  On a la chance de partir là-bas en délégation : on part écouter les mêmes choses, rencontrer des personnes passionnantes, découvrir et s’étonner ensemble. On va vivre des moments forts, j’en suis sûre, qui vont renforcer nos liens.» 

Laurine Brunet
Formatrice et responsable du pôle formateurs et formatrices de l’Institut de la Parentalité

«  Mon métier me conduit à beaucoup nourrir les autres. Avec ce voyage, c’est moi qui pars me nourrir de rencontres, de contenus ! Je vais me ressourcer. Pour mieux nourrir les formateurs et formatrices à mon retour en France.   

Comme beaucoup, j’apprends mieux et davantage des autres quand je suis dans une relation interpersonnelle chaleureuse. De ce point de vue, je ne suis pas inquiète quant à la chaleur humaine dégagée par celles et ceux que nous allons rencontrer ! (rires) Avant même de me demander sur quels dispositifs ils travaillent, je me réjouis de ces rencontres humaines…  

Au Canada, les besoins fondamentaux de l’enfant font partie intégrante des politiques. J’ai besoin d’être inspirée par des choses qui fonctionnent ailleurs. Et même si tout n’est pas transposable, l’objectif est bien de faire évoluer en France la prévention autour de la périnatalité. Le Québec est le berceau de l’attachement. Les Québécois ne sont pas les seuls à travailler dessus, mais c’est chez eux que ça fonctionne le mieux ! Je ne dirais pas qu’il y a des leçons à tirer de leur expérience, on n’est pas dans ce rapport de hiérarchie, je parlerais d’enseignements, comme avec les Anciens : ils vous apprennent des choses parce qu’il y a des chemins qu’ils ont déjà empruntés. Nous n’empruntons pas forcément les mêmes en France, nous n’avons pas la même population, le même contexte historique etc…, mais les Québécois sont comme des guides qui éclairent pour nous la route. On est dans l’idée de transmission et de partage. »

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