Alice Malbois, infirmière puéricultrice à l’Institut de Floirac

Pour elle, c’était une évidence : quand elle serait grande, elle travaillerait avec les enfants ! Alice dit volontiers qu’elle n’a pas choisi son métier, que c’est son métier qui l’a choisie. Elle est particulièrement sensible à l’accueil du nouveau-né, aux premiers mois du nourrisson. Elle aime accompagner les parents dans leurs premiers gestes, à construire les premiers liens. Ce sont moins les gestes techniques qui la font vibrer dans son métier d’infirmière puéricultrice, que les échanges parents-bébé, cet accompagnement parental qui constitue aujourd’hui un nouveau métier. A l’Institut, 99% des parents viennent la voir pour des difficultés de sommeil… qui cachent en réalité souvent des petits dérèglements qu’Alice va aider les parents à dénouer. Elle les soutient, ces parents, dans leur démarche : ils viennent chercher de l’aide auprès de professionnels, ils verbalisent leurs doutes, leurs inquiétudes. Alice est touchée par leur confiance. Elle espère mettre bientôt en place des ateliers de massage pour bébé à l’Institut.

« Quand je suis arrivée en pédiatrie, j’ai trouvé ma place ! », se souvient Alice. Après ses études d’infirmière et sa spécialisation en puériculture, elle a choisi son premier poste à l’hôpital, dans un service de chirurgie cardiaque pédiatrique. Elle y travaille de nuit, puis de jour, pendant 6 ans. « Sans mauvais jeu de mot, j’avais eu un coup de cœur pour ce service à la fin de mes stages », confie Alice. 

Mais dans un service d’urgence, le relationnel est souvent mis de côté. Pendant la période Covid, Alice réfléchit à son avenir. Elle s’interroge sur le sens qu’elle souhaite donner à son métier : elle veut faire du soutien parental sa priorité. 

En région parisienne où elle habite, elle crée donc son activité d’indépendante en « accompagnement parental ». Un métier émergeant.

À L’école du bien naître, fondée par l’auxiliaire de puériculture Sonia Krief, elle entame des certifications et se forme notamment au soin thérapeutique Thalasso Bain Bébé, un soin qui se pratique dès les premiers jours de l’enfant pour recréer l’univers in utero, et qui peut venir réparer un accouchement mal vécu par les parents et leur bébé. C’est dans ce type de soin, de lâcher prise du bébé et d’échanges avec les parents qu’Alice trouve tout le sens de son métier.

Elle est attentive au fait d’actualiser régulièrement ses connaissances autour de l’allaitement, du sommeil, de l’accompagnement de la femme enceinte, en postpartum. « La formation professionnelle de base, je l’ai, mais les préconisations évoluent. Prenez l’allaitement par exemple : il y a quelques années, c’était toutes les 3 heures, aujourd’hui, on le préconise à la demande. En tant que professionnel, il faut sans cesse interroger ce qu’on a appris ».

En août 2023, Alice décide de quitter la région parisienne pour venir s’installer à Bordeaux : elle a trouvé un poste d’infirmière puéricultrice dans une crèche de Mérignac, 24 heures par semaine. 

Elle conserve son activité d’indépendante, mais une annonce de recrutement de l’Institut de la parentalité attire sa curiosité. « Le fait que la structure soit spécialisée dans la parentalité allait dans le sens de mes choix professionnels, commente Alice. J’avais aussi très envie de rejoindre une équipe pluridisciplinaire, pour pouvoir discuter et échanger sur nos pratiques ». En septembre 2024, après une rencontre avec le Dr. Anne Raynaud, elle intègre l’Institut de Floirac. Parallèlement, Alice passe un Diplôme Universitaire « 1 000 jours, Santé mentale et psychiatre périnatale » qu’elle estime essentiel pour rencontrer des mamans en post-partum et être plus vigilante, notamment, sur les dépressions. 

« C’est dans ce type de soin, de lâcher prise du bébé et d’échanges avec les parents qu’Alice trouve tout le sens de son métier »

« En tant que professionnel, il faut sans cesse interroger ce qu’on a appris »

L’arrivée d’un enfant est le chamboulement d’une vie ! 

À l’Institut, Alice dit qu’elle adore rencontrer les tout-petits. Elle reçoit les 0-3 ans. Elle aime agir au plus tôt, apporter les bases pour que les parents se sentent à l’aise avec leur bébé. La Théorie de l’Attachement est venue nourrir sa pratique de façon naturelle, lui apportant des images, des schémas faciles d’accès pour les parents. « Parfois, ils en savent plus que moi, sourit Alice. Mais souvent, les échanges nous permettent de revenir sur des représentations erronées, ou bien de les faire déculpabiliser ! ». 

Les parents sont orientés vers elle pour des problèmes de sommeil, d’allaitement ou de gestion des émotions. « Je dirais que 99% des familles arrivent à cause de difficultés de sommeil de l’enfant, observe Alice. Ces difficultés peuvent venir d’un simple déséquilibre de la routine, de l’horloge biologique de l’enfant, ou avoir des causes physiques liées à un trouble digestif par exemple. L’émotionnel peut aussi entrer en jeu…  ». Alice explique qu’elle ne va pas essayer d’agir directement sur les réveils nocturnes, qui sont la manifestation du problème. « On va plutôt refaire le point ensemble, avec les parents, balayer tous les aspects, développe-t-elle, pour voir ce qui peut provoquer ces réveils nocturnes. Les raisons peuvent être physiques, émotionnelles, psychiques. Il faut éliminer petit à petit les possibles causes de la difficulté que le bébé rencontre ». 

Alice reçoit souvent les parents seuls pour un premier rendez-vous qui leur permet d’exprimer sans retenue tout ce qu’ils vivent. Elle reçoit dans un deuxième temps l’enfant pour l’observer dans ses interactions : comment se comporte-t-il en présence de ses parents, avec un étranger ? « Je dis toujours que je n’ai pas de baguette magique, commente Alice. Tout le travail revient aux parents au final ! Je les aide à prendre du recul, mon rôle essentiel est de leur donner confiance dans leurs compétences parentales ». 

Une confiance mutuelle

Alice leur rappelle souvent des notions essentielles du développement de l’enfant : « un petit a besoin de plusieurs semaines pour qu’une habitude s’ancre en lui, explique-t-elle. Le fait de changer tous les jours quelque chose, va produire sur lui l’effet inverse de ce qui est espéré. Pour être sécure, l’enfant a besoin de stabilité, de repères et de prévisibilité ».

Alice affectionne particulièrement ces échanges avec les parents qui permettent souvent de dénouer des choses simples. « Ce que je trouve très positif, relève-t-elle, c’est qu’ils ont vraiment envie de bien faire. Et l’aide, ils viennent la chercher ! Je suis très touchée par leur confiance ». 

 « L’Institut est un lieu d’écoute, un espace de parole conclut Alice, certains parents le disent et cela nous conforte dans notre place ». Elle n’a pas encore fait le tour du soutien qu’elle peut leur apporter et cela la réjouit. Son prochain objectif ? Leur proposer à l’Institut des ateliers de massage pour leurs bébés ! 

« Pour être sécure, l’enfant a besoin de stabilité, de repères et de prévisibilité« 

« L’Institut est un lieu d’écoute, un espace de parole« 

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