Le laisser pleurer oui…mais avec la proximité des câlins

Et si le « traitement » c’était ce qui nous pousse naturellement à prendre dans les bras un bébé qui pleure ? et ne pas chercher à faire cesser ces pleurs ?
Pour qu’un bébé s’apaise, se sente reconnu dans ses besoins, sécurisé dans ses relations d’attachement et accepté de façon inconditionnelle dans la diversité de ses états émotionnels, le bon sens revient alors à prendre l’enfant dans ses bras, dans cette proximité qui agit sur la sécrétion d’ocytocine, source de bien-être.

Idéalement, c’est favoriser aussi un contact visuel qui rend l’enfant conscient que nous sommes aussi attentifs à lui, dans une acceptation inconditionnelle de son besoin de refuge. Et les adultes peuvent accompagner les pleurs de paroles tendres, non jugeantes.

Pleurer crée une stimulation physiologique suivie d’une profonde relaxation. C’est un moyen très efficace de réduire la tension psychologique, d’abaisser la tension artérielle et le rythme cardiaque.

Le fait de « consoler » un enfant n’implique pas de faire cesser ses pleurs mais de lui accorder de l’attention et de soulager ses tensions. A ce titre, un bébé à qui on permettra de pleurer à satiété dans les bras sécurisants d’un adulte tendra à pleurer moins que les autres enfants et à jouir d’un sommeil plus paisible. « Il ne s’endort pas en pleurant, ne se réveille pas en pleurant et ne sursaute pas au moins bruit ». Décryptage : le système nerveux de stress étant pleinement désactivé après la phase de pleurs, l’enfant sera plongé dans une détente physiologique réelle pendant son temps de sommeil

Il n’existe pas de « recette miracle » On ne peut pas “guérir” les pleurs mais on peut accompagner et rassurer les parents

Les pleurs de votre bébé sont normaux et vous pouvez être des parents bienveillants en ne les arrêtant pas à tout prix.
Voici quelques pistes

  • Faites-lui des câlins, portez-le dans vos bras ; installez-le à plat ventre sur votre avant-bras, à plat ventre sur vos genoux, bercez le
  • Vous pouvez faire du “peau à peau”,
  • Certains bébés très réactifs ont besoin d’être enveloppés, pour diminuer leurs réflexes archaïques
  • Pourquoi ne pas le mettre aussi parfois dans le porte-bébé, même chez vous ? Il sera contre vous, rassuré et tranquillisé et vous garderez vos mains libres pour faire ce que vous avez à faire,
  • Fredonnez des berceuses, des chansons
  • Faites-lui écouter de la musique douce, de préférence celle que vous écoutiez lorsque vous étiez enceinte,
  • Faites-lui des massages,
  • Allez vous promener pendant la journée

Accompagner les parents sans jugement

L’état de parents de nos bébés humains suppose de nous préparer à traverser cette période d’extrême immaturité et de dépendance, et d’abandonner les connotations négatives liées aux pleurs.

Un bébé qui pleure n’a besoin que d’être accompagné.

Au fil des semaines vous connaîtrez des jours plus sereins et vous vous sentirez moins désemparés. Vous apprendrez à mieux vous connaître et, jour après jour, vous cernerez mieux les attentes et les besoins de votre bébé.

Les cris des bébés plongent les parents dans l’incompréhension et l’impuissance depuis des générations ; d’autant que les idées reçues de l’entourage sont parfois culpabilisantes : « tu vas lui donner de mauvaises habitudes ; il ne pourra pas se détacher ; il va rester dépendant, ce sont des caprices ».

S’il vous semble que ses pleurs sont anormalement importants ou prolongés, si vous avez trop de difficultés à les gérer, si vous vous sentez dépassés ou trop fatigués, ne culpabilisez pas ; des professionnels sont là pour vous aider. En aucun cas vous ne devez secouer votre bébé ; mieux vaut le laisser dans son berceau et sortir un instant si vous n’en pouvez plus

Marie-Hélène Cavert, Pédiatre

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